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L'Arabie des Salmane fait-elle la courte échelle à Israël aux portes de l'Algérie?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une image du missile russe de type S-200. ©Al-Manar/archives

Que l'Arabie des Salmane dont le ministre des A.E. a été dépêché à Alger le 28 juillet, fasse part de "son engagement à coordonner avec l'Algérie pour un règlement pacifique de la crise libyenne", cela devrait sonner bien faux aux oreilles des Algériens qui ne pourraient y voir que le reflet d'une rivalité saoudo-turque. S’exprimant au terme de l’audience accordée par le président algérien Tebboune, le chef de la diplomatie saoudienne n'a pas eu peur du ridicule quand il a dit que son pays faisait tout pour faire respecter "le rôle important et central des pays du voisinage dans le règlement pacifique du conflit en Libye" et ce, "en vue de protéger l'Algérie contre le terrorisme et les ingérences étrangères".

Car les ingérences étrangères, ce n'est pas uniquement la Turquie et partant l'OTAN qui en font avec en filigrane la conquête territoriale en Libye, le déploiement de troupes et mercenaires en mer et au sol libyen, la militarisation du ciel, l'extension de leur présence jusqu’au Niger au Sahel. A l'heure où Faisal Bin Farhan plaidait en faveur de la stabilité en Libye, les forces du général Haftar que soutient Riyad, ont annoncé le déploiement des missiles S-200 dans l’est de la Libye non loin de la ligne frontalière avec l’Algérie.

Après les gros Scud-B que les pro Haftar ont déployés autour de Syrte, voici le tour des S-200 d'être installé toujours autour de la pétrolifère zone de Syrte dans l'objectif de dissuader les campagnes aériennes Turquie/OTAN à venir. Le porte-parole de l'Armée Haftar, le général de brigade Ahmed al-Mesmari, avait précédemment annoncé le renforcement des forces déployées sur les axes entourant Syrte et al-Jufra par une diversité d’armes, de radars et de systèmes de défense aérienne. A ce rythme, outre la ville de Syrte, Tripoli, Zeliten et Benghazi pourraient aussi y passer. Seul hic, les frappes contre quoi Haftar ligote le ciel de l'est tout comme les attaques qui ont poussé les forces pro Serraj et donc pro-Ankara à militariser l'ouest ne viendraient jamais, le seul objectif étant surtout à encercler les voisins de la Libye, surtout ceux dont la politique ne se conforme pas avec les diktats du principal meneur du jeu.

L'Arabie des Salmane pourra promettre monts et merveilles à Alger, c'est aussi elle qui comme les Emirats et d'une certaine manière la Turquie est en train de miner l'Afrique du nord dans le sens des intérêts d'Israël. Signe des temps, le sinistre lobbyiste pro Israël, le Français BHL s'est affiché samedi à Tarhouna ville située à 80 kilomètres à l’est de Tripoli.

Lire : L'armée algérienne opte pour le Kornet chinois 

Tarhouna était le dernier bastion des troupes de Khalifa Haftar, dans l’Ouest libyen, avant qu'ils ne s'en retirent, le 5 juin dernier, perdant ainsi définitivement la bataille de Tripoli. Tarhouna constituait la base arrière de Khalifa Haftar et fournissait l’essentiel de ses soldats au sein de l’Armée nationale libyenne (ANL). C’est, donc, dans ce contexte de déroute que le «philosophe» a été «parachuté» dans la zone, mais pour quoi y faire ? Certains analystes ont déjà la réponse : puisque les mercenaires "syriens" d'Ankara de la "Brigade Sultan Murad" de l'Armée syrienne libre ont dressé un camp à Tripoli, pour former des mercenaires. Pourquoi ne pas y mettre un petit grain israélien?

"Les mercenaires ont été transférés à la hâte de Syrie vers la Libye sans formation adéquate pour remplacer les combattants expérimentés qui ont été transportés, préparés et mobilisés sur les fronts de Syrte et d'al-Jufra, aux postes de garde. Il existe un plan visant à mobiliser 15 000 mercenaires syriens tous issus du Front al-Nosra. parmi eux beaucoup issu du Sud syrien que l'armée syrienne et ses alliés de la Résistance avait combattu et en avaient expulsé. Alors BHL est là pour haranguer la foule et leur remonter le moral. Mais il n'y a pas qu’Israël. Le front al-Nosra est d'obédience qaïdiste et de ce fait n'oubliera jamais ses racines saoudiennes. Alors, au chapitre des efforts de Riyad destinés à assister Alger, notons aussi ce point...

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV